Elles en ont eu marre de la routine, du froid et des sessions où l’on se bat pour attraper une vague. Elles savent ce qu’elles veulent et l’ont créé : the salty souls experience. Des surf-trips entièrement dédiés aux femmes et à leurs attentes. Après 12 trips au El Salvador et des centaines de photos qui vont vous faire rêver, elles s’envolent aujourd’hui vers l’Amérique du Sud, en Équateur. Elles vivent au rythme des marées, sans stress, sans patron, sans pression. Découvrez l’incroyable aventure de ces surfeuses baroudeuses qui vont vous donner envie de les suivre.

Bonjour les filles, pouvez-vous vous présenter ? Qui êtes vous ? d’où venez vous ? 

Les fondatrices de Salty Souls sont Marie-Christine Amyot (@marieamyot) et Erika Drolet (@erika_drolet), toutes deux originaires de Montréal au Québec. Marie est en charge du volet surf et des ressources humaines et Erika enseigne le yoga et s’occupe du marketing. Parmi l’équipe, on compte Ariane Brien-Chicoine, notre chef et foodie préférée qui est avec nous depuis le début et qui nous assiste dans tous nos projets et idées. Caitlin Creeper, notre “Aussie” préférée est notre éditrice qui s’occupe de notre blog et réseaux sociaux. Il y a aussi Israel Barona, prosurfer Équatorien et copain de Marie qui est le photographe attitré de l’Expérience Salty Souls.

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« Il y a quelque chose d’incroyablement fort dans le pouvoir féminin. »

Qu’est ce Salty souls experience ? D’où vous est venue l’idée ? 

Salty Souls, c’est 10 filles réunies pendant 9 jours dans une maison de rêve au bord de la mer. C’est une expérience unique qui vise à permettre aux femmes audacieuses, aventureuses et ambitieuses de libérer leur plein potentiel, à travers un camp intensif de surf, de yoga et de développement personnel ! Le tout se déroule sous le soleil et les palmiers, avec de délicieux repas santé et quelques expéditions, question de découvrir le pays qui nous accueille.

En mars 2015, on s’est retrouvées toutes les 2 en Équateur pour travailler sur un projet vidéo. Ça faisait déjà un petit bout que chacune de notre côté, on maximisait notre temps près de l’océan, mais on cherchait un moyen de gagner notre vie en faisant ce qui nous passionnait vraiment. On a donc créé le voyage auquel on aurait nous-même rêvé de participer ! On voulait inciter les filles à se challenger, à sortir de leur zone de confort, parce qu’on croit sincèrement que la vie est une longue aventure et qu’elle mérite d’être vécue à fond !

« On déteste la routine, on carbure à l’adrénaline ! »

Qu’est ce qui vous a poussé chacune à changer de vie ? 

On déteste la routine, on carbure à l’adrénaline et il fait beaucoup trop froid l’hiver au Québec alors il fallait trouver un moyen de s’échapper dans des endroits tropicaux ! Au bout du compte, on a juste suivi notre instinct, écouté notre petite voix intérieure et choisi de mettre nos passions à l’avant dans nos vies ! Éventuellement, ça a fait en sorte que nos chemins se sont croisés et qu’on s’est dit “Let’s go, si nous ça nous plairait, peut-être bien que ça intéressera d’autres filles…” C’est là que Salty Souls est né et c’est maintenant ce qui nous permet de pouvoir surfer pratiquement durant toute l’année, un rêve devenu réalité !!!

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Pourquoi avoir choisi de créer un rassemblement de filles ? 

On a choisi de viser seulement les filles pour la Salty Expérience parce qu’on considère qu’il y a quelque chose d’incroyablement fort dans le pouvoir féminin. On est plutôt du genre à s’être toujours tenues avec des gars parce que justement on avait pas tant d’amies qui voulaient venir surfer, hiker, cliff jumper, suer à fond… Pourtant, il y a tellement de filles actives qui adorent les défis et qui veulent dire “oui” à de nouveaux défis. On voulait donc rassembler ces filles là pour qu’ensemble elles puissent bouger et se “challenger” ! On veut donner l’opportunité aux filles de pouvoir partir seule sans avoir à se soucier de l’organisation. La majorité de nos participantes viennent solo, mais repartent très certainement avec de nouvelles amitiés et même des partners pour des futurs voyage de surf & yoga !

C’est quoi pour vous une journée type ? 

Une journée type pendant le camp Salty débute par un petit déjeuner nourrissant, ensuite les filles digèrent en apprenant quelques notions théoriques du surf. C’est alors le temps d’aller à l’eau avec un coaching 1:1, chaque participante a donc droit à 1h de coaching privé dans l’eau pour assurer une progression rapide, efficace et sécuritaire. On revient à la Villa pour le déjeuner, un peu de temps libre pour les siestas d’après-midi, la lecture dans le hamac pour le “chilling” dans la piscine. On termine la journée par une session de yoga au coucher du soleil. C’est ensuite l’heure du dîner, puis on fait soit un cours d’espagnol, une analyse des photos de surf prises au cours de la journée ou un “workshop” de développement personnel. Normalement vers 9h, tout le monde est claqué et c’est l’heure du dodo ! Évidemment, ce n’est pas cet horaire là tous les jours, mais ça ressemble sensiblement à cela !

Sinon, dans nos jours libres, disons qu’on essaye de maximiser notre temps dans l’océan pour surfer et ensuite on s’installe devant nos ordinateurs pour travailler et préparer les prochains trips !

« On cherche à montrer qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre, pour essayer et pour se dépasser. »

Chez Allons rider, on en a un peu marre de voir ce en quoi communiquent les marques, c’est à dire des surftrips sur des boats luxueux aux maldives. Vous, vous partez à l’aventure et ça fait tout autant rêver. Vous en pensez quoi de cette fausse image d’aventure qu’elles communiquent ? 

En fait, je crois qu’on se sent plus ou moins interpellées par ce genre de publicités, car ça nous semble totalement utopique… Premièrement parce que c’est clairement des voyages hors de prix (on a rarement une chambre privée alors le voyage sur un yatch luxueux n’est pas totalement dans nos moyens haha) et deuxièmement, parce que venant du Québec, on a appris à surfer il y a de ça à peine quelques années alors on est extrêmement loin de surfer comme ces prosurfeuses. De notre côté, on cherche plutôt à montrer qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre, pour essayer et pour se dépasser. On mise toujours sur le naturel et l’une des choses importantes pour nous c’est que les filles se sentent bien dans leur corps loin des jugements et de la superficialité.

Depuis combien de temps êtes vous en vadrouille ? Arrivez vous à savoir où est la maison ? 

Ouff bonne question ! Ça fait déjà un bon bout… autour de 4 ans je dirais, mais on revenait toujours quelques mois par an au Québec donc la maison restait au Québec et je crois que ça le restera toujours, car c’est de là qu’on vient ! Par contre depuis environ 1 an, disons que les choses se sont concrétisées avec le fait d’avoir mis sur pied Salty Souls alors on ne passe pratiquement plus de temps au Québec. Pour ma part, l’endroit que je considère comme ma 2ème maison est l’Équateur, plus précisément Montañita puisque mon copain vient de là et que nous avons pour projet de se construire une petite “beach house”. Sinon on passe aussi beaucoup de temps au Salvador et en Indonésie. Erika, quant à elle, s’est amouraché du El Salvador où elle compte s’installer. 

Vous tenez aussi un blog et on avoue se retrouver dans certains de vos articles. Vous qui surfez dans des endroits chaud en bikini toute l’année, que pensez vous de cette tendance à mettre en avant la plastique plus que la performance ?

Quand on met une photo de Mick Fanning ou de John John Florence pour vendre un board short, les gars s’identifient à leur puissance, à leur radicalité… Plus souvent qu’autrement, ils sont en train de surfer et il n’y a pas de gros plan sur leur corps.

Quand c’est le temps de vendre un bikini on va opter pour Alana Blanchard qui gambade sur la plage alors qu’elle sait pourtant très bien surfer… Et on va se le dire, elle est avant tout choisi pour son physique, car oui elle surfe bien, mais ce n’est pas la meilleure. Elle a beaucoup de commanditaires en grande partie pour son image corporelle. D’ailleurs, il y a un petit reportage qui résume bien mon opinion à ce sujet. Ça parle de Dominic Barona, Anali Gomez et Silvana Lima, 3 surfeuses latines de niveau mondial qui ont de la difficulté à avoir de bons sponsors parce qu’elle n’entre pas dans le stéréotype de la surfeuse blonde au physique parfait. C’est vraiment dommage qu’en 2017, on en soit encore là !

Quelles sont selon vous les qualités indispensables pour être une surfeuse baroudeuse ? Avez-vous des conseils pour celles qui n’osent pas franchir le pas ? 

En fait, je crois qu’il faut juste avoir une grande passion pour l’océan & les vagues… Etre tellement passionnée pour faire en sorte de créer sa vie autour de cela, de bâtir son horaire en fonction des marées, d’être prêtes à voyager loin et longtemps et de dormir dans des endroits des plus “rustiques”…

Pour celles qui veulent commencer à surfer, je dirais d’être persévérante, d’essayer de ne pas se décourager parce que c’est clairement un sport extrêmement difficile ! Pour celles comme nous qui venons du Québec, c’est plus ou moins évident de progresser dans ce sport, car on a pas de vagues à proximité… Il faut avoir beaucoup de volonté et chercher des moyens de combiner travail/famille/surf !

Ça donne envie tout ça. Mais alors, quand et où se déroulera le prochain surf trip ?

Après 12 camps au El Salvador, on se déplace maintenant vers l’Amérique du Sud, en Équateur, pour trois nouvelles expériences!

Notre formule restera sensiblement la même, le surf et yoga sont en avant plan bien entendu ! On réserve évidemment de nouvelles surprises et un nouveau menu pour cette Expérience ! Nous avons un trip du 28 janvier au 5 février, un du 11 au 19 février (quelques places dispo seulement) et finalement nous en avons un un peu spécial du 25 février au 5 mars. Lors de ce dernier, nous aurons comme invitée spéciale, la pétillante Janne Robinson.

Sachez que la majorité des filles qui viennent ont peu ou pas d’expérience du tout. L’avantage d’avoir du coaching 1:1 c’est que peu importe le niveau, on s’adapte au niveau de la fille pour qu’elle puisse progresser le plus efficacement !

Est ce que votre cooker bien aimée, Ariane Brien-Chicoine, peut nous envoyer sa meilleure recette sucrée ?

Que faites-vous encore derrière votre écran ? Chez Allons rider, nous sommes en dépression hivernale et il est fort probable que vous entendiez encore parler d’elles, ici, très bientôt…

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