Quand l’hiver arrive, les envies de voyage, d’évasion et de soleil se font très vite ressentir. L’humain est ainsi fait, il veut systématiquement ce qu’il n’a pas. Au soleil, on rêve d’un peu de fraîcheur et quand le froid est là, on ne demande qu’à être exposé aux rayons chauds du soleil. Si ce n’est pas toujours réalisable à cause du nombre de congés imposés ou de ressources financières, pour certaines heureuses personnes le problème ne vient pas de là. En effet, il n’est pas tout d’avoir le temps et l’argent, il faut aussi avoir la personne avec qui partager le trip. Nous avons rencontré 3 surfeuses baroudeuses et vous allez voir que partir seule n’est finalement pas une mauvaise idée.

Vouloir voyager est une bonne chose car cela signifie que vous avez une certaine ouverture d’esprit sur le monde et sur les cultures qui vous entourent. On rêve tous d’évasion à un moment ou un autre dans notre vie. Pour se remettre d’un chagrin d’amour, pour échapper au quotidien ou à un job qui nous déplait ou tout simplement pour voir ailleurs ce qu’il s’y passe.
Quand vous avez économisé depuis des mois et que votre compte en banque affiche un montant suffisant pour réserver un surftrip au bout du monde et que votre solde de RTT est positif, vous pensez alors à deux choses.
Où est ce que je pars ? et avec qui ?

Trouver l’endroit ne va pas être l’étape la plus compliquée vous l’aurez compris. Australie, Bali, Canada, Hawaii… ce n’est pas les destinations excitantes qui manquent, c’est parfois plutôt les gens avec qui les explorer.
Et non, ça ne veut pas dire que vous n’avez pas d’amis. C’est juste que dans la vie, on est pas toujours synchronisé avec les gens qui nous entourent. Parce que t’as rompu avec ton mec il y a quelques mois et que t’as pas envie de partir avec le mec qui te drague lourdement depuis des semaines. Parce que ton meilleur pote a 3 enfants et qu’il préfère poser ses jours de congés pour être avec sa famille. Parce que tes copines bossent comme des malades et que de toute façon elles n’ont clairement pas le budget pour aller là où tu rêves de surfer. Et enfin parce que si tu pars avec ton frère, y a plus personne pour garder ton chat.

« Il y a dans ce moment de réflexion, une certaine dépendance à l’autre qui s’installe. »

Tu as beau être une nana très sympathique, ça sera face à toi même ou rien. Il y a dans ce moment de réflexion, une certaine dépendance à l’autre qui s’installe. Avoir peur de faire les choses seule, avoir peur de se retrouver face à soi-même et à ses pensées ou être simplement triste de se dire que l’on ne partagera pas ça avec quelqu’un. C’est quelque chose de naturel que de se poser ces questions.
Mais comme le dit Mathilde, 24 ans, partie explorer les îles Galápagos seule, « il ne faut pas attendre après les autres pour réaliser ses rêves, ses envies, nous sommes les seuls maîtres de notre destin ».

C’est sur, pour certaines personnes, partir voyager seule semble être quelque chose de facile. C’est une question de tempérament ou d’habitude.
Mathilde a décidé de partir à 22 ans parce qu’elle voulait se débrouiller seule et se prouver qu’elle en était capable. C’était un choix et elle ne le regrette absolument pas. « Je pense que pour la majorité des gens, il s’agit plus de craintes que de tempérament. Pour ma part, je me suis dis si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai certainement jamais. Et je ne regrette rien, si ce n’est quelques problèmes d’organisation… C’était génial, j’ai habité chez des locaux, c’était tout le temps la fête. Je me suis régalée, les gens étaient adorables. J’ai rencontré des gens de tous horizons et nationalités.
Et le surf était juste d’enfer ! Beach break ou reef, des vagues super cool. Et le must c’est quand je partais surfer, deux coups de rames et j’étais au milieu de 6 grosses tortues et de lions de mers… c’était incroyable et je rêve d’y retourner ! ».

On a tendance à dire « it’s only real when it’s shared » mais Mathilde a une tout autre opinion: « Je pense que voyager seul nous permet de partager à chaque instant avec les gens que l’on rencontre tout au long de son voyage et en rentrant on partage notre aventure avec nos proches, alors finalement le partage est toujours présent. »

« J’avais passé des entretiens et un matin, je me suis dit, je m’en fiche je me casse. Tant pis pour les entretiens, le boulot j’en trouverais à mon retour. »

Si pour Mathilde, partir en solitaire ne lui a pas tortillé l’esprit, ce n’est pas le cas de tout le monde. Dans certains cas, ce n’est pas forcément un choix mais plutôt une nécessité, comme pour Sandrine, 35 ans partie en solo à Bali pour un surf trip de 24 jours.
« Bali était sur ma liste de voyages à faire, ceux dont je rêvais depuis des années. Je voulais découvrir une autre culture, visiter des temples et surfer. C’était le moment adéquat pour partir. Je quittais un boulot où psychologiquement et moralement les derniers mois avaient été très durs, j’avais un besoin énorme de souffler et de me retrouver, de changer d’air et sortir complètement de ma zone de confort. J’avais passé des entretiens et un matin, je me suis dit, je m’en fiche je me casse. Tant pis pour les entretiens, le boulot j’en trouverais à mon retour. Je n’ai pas à être dépendante d’employeurs. 3 semaines avant de partir, j’ai donc pris mes billets d’avion, réservé mes divers hôtels et acheté mes livres sur Bali et j’ai pris l’avion le lendemain de mon dernier jour au boulot. »

A lire les témoignages de ces baroudeuses, on ne ressent pas de quelconque ennuie ni de solitude. Et la raison principale c’est qu’en voyageant seule, on rencontre encore plus de monde (à compter du moment où on en a envie). Explorer le monde nous force à nous adapter, à demander de l’aide au monde extérieur, à s’ouvrir aux autres et c’est là que les plus belles rencontres se produisent. « J’ai fait des rencontres à chaque point de mon trip. Des québécoises, des slovaques, des familles françaises rencontrées sur la plage ou dans le ferry pour Lombok, une allemande et une brésilienne et un surfeur australien trop sexy et adorable. Ce voyage était exceptionnel, je suis revenue ressourcée et je me connaissais encore mieux, je ne rêve que de repartir en solo, en mode road trip. Pourquoi pas en Australie ou en Californie. Enfin non je ferais les 2, c’est sur ma liste ! » nous raconte Sandrine.

Vous avez lu ces quelques lignes et vous avez dorénavant encore plus envie d’acheter vos billets d’avion. Cependant, ces nanas paraissent tellement sûres d’elles et vous… pas du tout. Ça tombe bien nous avons demandé quelques conseils à nos baroudeurs préférés pour franchir le pas !

Pour Lucas, parti voyagé en Islande, il faut commencer par de petites excursions en solitaire pour appréhender le fait de vous retrouver face à vous même. Et il faut surtout ne pas se dire que c’est plus difficile pour une fille que pour un homme. Pour lui, c’est faux ! C’est plus facile de se faire des amis quand on est une jolie fille seule… puis partir seule ne veut pas dire que vous allez passer 15 jours solo !

Sophie, elle, préconise instagram comme motivateur number one. Il y a des centaines de nanas qui passent leur temps à voyager seules, à surfer les plus beaux spots du monde et à se faire des amis autour du globe. Il faut s’en inspirer, se dire que tout est possible à qui prend son courage à deux mains. C’est comme pour tout !

Sandrine explique que la première personne avec qui on partage un voyage avant les autres, c’est avec nous même (et notre board). Son rêve est devenu réalité et elle n’a pas eu besoin de quelqu’un pour le réaliser et en prendre conscience. Elle n’a partagé que les photos qu’elle a choisi mais ce qu’elle a vu, ressenti, vécu elle ne pourra le partager avec personne car cela lui appartient. Son conseil: penser qu’à sa gueule pour une fois !

On sait chez Allons rider que ce genre de pas peut-être difficile à franchir mais tu es en vie, alors vie !