Parce que le surf en France ne se résume pas qu’au pays basque et aux landes, nous sommes allés à la rencontre des surfeuses du nord qui n’ont pas peur du combo cagoule-5/4/3-gants-chaussons.
Celles qui surfent silencieusement, sur des spots méconnus, dans le charme sauvage de leurs paysages locaux. Qui enfilent leurs combinaisons humides sur un parking dans le brouillard et éclatent de rire en voyant leur tête cagoulée dans le reflet de la voiture. Celles qui ont un poncho troué et une combinaison d’homme pendant que d’autres ont des dressings de wetsuits sans avoir leur niveau. Qui font des heures de voiture dès l’aube pour trouver un spot sous la pluie qui ne sature pas. Qui méritent enfin d’être filmées, regardées et surtout admirées, pour leur courage, leur engagement et surtout leur talent. Enfin, celles qui surfaient silencieusement mais dont on se souviendra.
Poéti, Hina, Camille, Noémie, Mathilde… 5 surfeuses de la vendée à la pointe du finistère. 5 portraits différents pleins d’envie et de passion.
Day one.
Après pas loin de 6 heures de route, on arrive sur notre premier stop nordiste. Première soirée de tournage aux sables d’olonne avec Poeti & Hina… Petites vagues, un peu difficile à surfer en shortboard pour Hina, mais son talent prend le dessus et elle claque quelques jolies turns. Pour Poeti, c’est parfait et ça se voit… Hang ten, dancing… Nous sommes très excités à l’idée de ce tournage de 4 jours loin du pays basque.
Day two.
Deuxième journée de tournage aux sables d’olonne avec Hina et Poeti. Elles nous amènent sur un spot de reef et par chance, le soleil et les vagues sont avec nous. Les filles se gavent et nous de la plage, on a qu’une envie c’est de se jeter à l’eau. Elles enchainent les vagues et les rushs sont canons. 1h30 plus tard, elles sortent de l’eau en ayant l’air très satisfaites. Sur le parking malgré le froid et les combinaisons humides, Hina est morte de rire. Fioraventi si tu lis ça, tu as une fan bretonne.
Une fois rhabillées, on quitte Hina pour se rendre chez Poeti et enregistrer un peu de voix off. On sent chez elle beaucoup de maturité et on a envie d’en savoir plus. Elle a les yeux qui pétillent quand elle parle, à ce moment là on est super émus et on a presque envie de rester filmer avec elle une journée de plus. Malheureusement, la bretagne nous attend et la route est longue… 7H.
Day three.
Après avoir roulé de Biarritz jusqu’aux sables d’olonne, nous avons repris la route direction la pointe du finistère en bretagne. Debout à 6h du matin, c’est avec Camille que le tournage a repris dans la foulée. Sous la brume, dans des vagues gelées avoisinants les 2m, seule au pic, elle nous a impressionné. Avec un engagement déconcertant, elle a enfilé sa cagoule et s’est jeté à l’eau. Malheureusement, trop de brouillard pour shooter nous avons dû changer de spot et avons découvert un spot de reef incroyable… Donnant l’impression d’être au bout du monde, nous étions sur une falaise surplombant le spot pendant que Camille se gavait dans des vagues glassy. C’est beau la bretagne…
Après cette session brumeuse, nous sommes reparti sur nos traces, direction la pointe de la Torche. Changement de décor radical avec Noémie. Sable fin, petites vagues, couché de soleil… Noémie nous raconte qu’elle ne surfe qu’avec des mecs et qu’elle préfère ça, ça la pousse à aller affronter des conditions différentes. Aujourd’hui ce n’est pas la noyade qui l’attend puisque c’est vraiment petit. On décide alors de la shooter en aqua. Une session très poétique…
Day four.
Dernier jour de tournage après trois jours intensifs en voiture et filming. La fatigue se fait sentir mais un sentiment de fierté nous envahis. Nous sommes fiers des surfeuses que nous avons rencontrés. Aucunes ne nous a mis de faux plan, elles ont été ambitieuses et talentueuses que les conditions soient bonnes ou mauvaises. Elles se sont ouvertes quand il a fallu se livrer face caméra et elles ont montrées un naturel déconcertant. Mathilde fait parti de ces surfeuses et c’est avec elle que notre périple s’achève quelque part en Bretagne. À Penhors, à un peu plus d’une demi-heure de la Torche.
Mathilde, c’est la motivation née. Les vagues sont moisies, il faut l’avouer, ça ferme et l’eau est froide. Et d’ailleurs on le comprend bien puisqu’il n’y a personne dans l’eau. Pourtant, Mathilde se bat pour nous dégoter un spot sympa. Pas plus de 3 mn de réflexion après avoir checké 3 spots différents, ce sera les vagues de Penhors qui auront l’honneur de faire glisser Mathilde. Toute sourire, elle enfile sa combinaison et c’est parti !
Merci à nos bretonnes et vendéennes pour leur enthousiasme. Si vous avez aimés cet article, le documentaire qui sort d’ici peu vous plaira d’autant plus.
La bretagne tu l’aimes ou tu l’as quitte. Et nous on reviendra.