Dans les filles qui font du snowboard il y a 2 catégories, celles qui font les belles avec leur bonnet à pompon et celles qui vont « dré dans l’pentu » comme elles disent.
Elodie fait partie de cette seconde catégorie, pour elles le snowboard c’est hors des sentiers battus.
Bonjour Elodie, peux-tu te présenter s’il te plait et nous dire d’où tu viens et ce que tu fais dans la vie ?
En snow, on se sent vraiment libre…
Est ce que tu saurais expliquer à nos lecteurs la sensation que tu as sur un snow ?
C’est sûr que c’est génial de rider en famille, on ride aussi souvent avec notre père qui est un excellent rider et alpiniste ! Et avec ma soeur jumelle on a un peu près le même niveau, du coup on se tire la bourre dans les combes ou sur les pistes. Paradoxalement c’est rider vite sur la piste et de slalomer entre les touristes (on appelle ça le people cross…) qui nous a vraiment permis de progresser en freeride (hors piste) ! Sinon, on a aussi beaucoup ridé avec Pierre Tardivel, l ‘une des légendes du ski de pente raide, et ça nous a aussi permis de mieux appréhender les faces de freeride.
Comment t’es venue l’envie de te lancer dans le Freeride World Tour?
C’est ma soeur jumelle qui m’a motivé pour y participer ! On regardaient les vidéos du FWT et surtout celles de l’Xtrem de Verbier et ça nous faisaient rêver ! Du coup, on a commencé en 2010 sur les qualifiers. J’ai mis deux ans pour accéder au Tour mondial (j’ai obtenu une Wild Card en 2012). Et ma soeur a réussi à se qualifier en 2013.
Est ce que c’est dur pour une fille d’être reconnue par les sponsors et d’avoir un budget pour faire le tour ?
Oui c’est difficile d’avoir du budget pour faire le tour surtout lorsque l’on est une fille. Alors il faut absolument être sur le podium du Tour si on veut ne pas perdre d’argent en participant aux épreuves. D’ailleurs certains rideurs ne sont pas venus en Alaska l’an dernier car ils n’en avaient pas les moyens. Il faut vraiment être passionné pour participer au FWT.
Avec les mecs ça se passe comment ? Tu les attends pendant qu’il descendent une piste verte ou tu les choisis avec un gros niveau ?
Ca dépend ! J’aime bien faire partager ma passion pour le snow, alors ça ne me dérange pas d’attendre sur une piste verte (mais bon, pas plus de trois, quatre fois par an…). Et de rider avec des mecs qui rident fort c’est bien, ça peut nous faire progresser, mais ça peut aussi être dangereux surtout lorsqu’on va en hors piste et qu’un mec veut à tout prix aller plus vite que toi, alors qu’on se trouve dans un milieu où il faut être extrêmement prudent !
Quels sont tes objectifs pour cet hiver qui arrive ?
Alors pour cet hiver, j’aimerais regagner mon titre sur le FWT (j’avais gagné en 2013, et fait 3è en 2014 et 2015).
Et je veux aussi faire un snowtrip en Iran avec ma soeur jumelle pour découvrir de nouveaux itinéraires et de nouveaux visages !
Si tu avais quelques mots à dire aux personnes qui vont te lire et qui aimeraient suivre ton chemin ?
Si vous faites du ski, essayez le snow !!! et si vous vous mettez au freeride, soyez vraiment très prudents, essayez de rider avec quelqu’un qui connaît très bien la montagne et n’oubliez pas de respecter les règles de sécurité.
Tu as sûrement quelques personnes à remercier ?
Merci à la poudreuse d’exister (rires). Merci aussi à la caisse d’épargne rhône alpes, à Volkl Snowboard, Marker et Degré 7.