Sans trop y croire, le site n’étant pas encore lancé, nous avons fait une demande d’accréditation pour l’étape du world tour très attendue par les Français. Nous pouvions lire la joie sur nos visages lorsqu’un email arrivait pour nous informer que nous étions accrédités et que nous serions aux premières loges pour assister à l’évènement et côtoyer de près les stars du surf. On vous passe le mois d’impatience et on vous raconte tout, tout de suite.

Jour 1 :

Soleil, plage des culs nuls, vendredi 9 octobre à Hossegor, c’est comme ça que ça a commencé. Habitués à regarder les compétitions sur la plage, il faut le dire, on est beaucoup mieux en haut dans cet édifice éphémère monté sur la plage.

Bracelets autour du poignet, nous avons accès à une « zone presse » qui nous est dédiée. Un espace lounge avec des poufs (les sièges évidemment), un frigo plein de boissons, et des écrans pour suivre la compétition, un balcon qui donne sur un pic parfait, et une zone dans laquelle passe nos idoles et s’y arrêtent de temps en temps pour une interview.

La marrée est montée, les vagues sont un peu moins creuses, l’organisation a lancée les filles à l’eau. Je suis en train de régler mon matériel, un peu en retrait des autres journalistes, il y a une douche à coté du beach marshall (l’endroit où les compétiteurs(trices) viennent retirer leurs lycras), et il me semble que je reconnais cette fille qui est venue rincer son matériel. Oui c’est bien elle, Stéphanie Gilmore, 5 fois championne du monde, elle est souriante, malgré qu’elle vient de perdre son heat. J’ose un « Hey Stéphanie? », elle me regarde et tout sourire accepte une interview.

« J’ai perdu à l’instant mais je suis tellement contente d’être à l’eau avec des vagues parfaites après une blessure qui a durée 5 mois »

C’est exactement ce qu’on aime entendre, des personnes juste heureuses de surfer.

Les heats s’enchainent, les filles défilent devant nous, Coco Ho, Nikky Von Dick, Sage Erickson, elles sont adorables, certaines plus concentrées, certaines déçues d’avoir perdues.

Bizarrement j’ai l’impression que nous sommes les seuls à s’intéresser à elles, les filles ne méritent-elles pas qu’on s’intéresse à leurs performances ? Quand une fille s’arrête pour me répondre à notre interview, les autres journalistes viennent prendre des photos mais c’est à peu près tout.

La marée est maintenant trop haute, le dernier heat de la journée vient de se terminer, je suis resté 4h et pourtant je n’ai pas vu le temps passer. Enfin si, mes jambes me le font sentir, le matériel est lourd. Demain s’annonce bien, les prévisions sont parfaites, la météo aussi. Nous y seront à 8h30, c’est décidé.

Jour 2 :

« C’est la vie, et puis les vagues étaient géniales »

Samedi 10 octobre, 8h45, oui c’était un peu dur de se lever. Il y a déjà un monde fou sur la plage, et coup de chance ce sont les filles qui commencent. Coup de chance car, il faut l’avouer nous étions quand même venus pour avoir des photos et interviews de celles qui sont à l’image d’Allons Rider.

La première à passer devant notre micro est Lakey Peterson, elle est dégoutée d’avoir perdu, mais elle relativise. « C’est la vie, et puis les vagues étaient géniales » nous dit-elle.

Stéphanie Gilmore nous a reconnu, elle accepte à nouveau de se prêter à une petite interview. Nous demandons aux filles ce qu’elles aiment ramener comme souvenirs à leur amis et à leur famille. Ça nous amuse de savoir et les réponses sont très drôle (cf video).

Les vagues deviennent bien creuses, les tubes sont dingues, l’organisation décide d’envoyer les mecs à l’eau. John John, Julian Wilson, passent devant nous sans s’arrêter, ils sont déjà dans leurs heats. Et là il arrive, Kelly Slater, LA STAR mondiale du surf, le king, le guide, celui qui a inventé la plupart des figures du surf moderne. 42 ans et il est toujours à fond. On sent l’expérience, c’est lui le plus décontracté. On décide d’aller sur la plage au bord de l’eau pour voir de plus près sa prestation. Nous ne sommes pas juges, mais pour nous il aurait du se qualifier.

Kelly est donc éliminé, il sort à peine de l’eau que la moitié de la plage se précipite pour tenter d’approcher l’idole. Idole des jeunes, et des moins jeunes.

On décide de retourner en zone presse pour éviter de nous faire un peu plus écraser. Et c’est l’occasion ou jamais, puisque quelques minutes plus tard, il est là tout décontracté, bonnet sur la tête, vêtu d’un jogging. L’ensemble des médias se précipitent sur lui, il est cool, il accorde du temps à tout le monde, nous prenons notre mal en patience, 30mn, 1H s’écoule, pour finalement avoir quelques mots et autographes (il s’adresse directement à vous dans cette vidéo).

Si il y a une chose qui vous marque quand nous regardons la scène avec un oeil externe,  c’est l’engouement que peut dégager un surfeur comme lui. J’ai juste en tête l’image de ce journaliste du quotidien local qui suit l’étape depuis presque 20 ans, et quand Kelly Slater lui signe le journal dans lequel il écrit, ses yeux s’illuminent, il n’a plus 45 ans à ce moment là il en a 15.

Journée magique car nous avions tout ce que nous voulions pour écrire notre article et publier des vidéos sur le site que vous parcourez à cet instant. C’est des étoiles pleins les yeux que nous sommes rentrés, et j’ose avouer qu’elles y sont encore.

La vidéo complète de ces 2 jours sur le roxy pro et quiksilver pro

Bonus : Nous sommes allés à la rencontre des meilleurs surfers et surfeuses pro au monde et voici ce que ça donne quand ils essayent de prononcer le nom du site.

Pas si facile…