Quand on pense voyage on a tendance à imaginer des destinations loin de chez soi. Pour changer d’air, de culture et surtout de climat. Il faut l’avouer, à première vue, l’Europe ne va pas de paire avec le mot exotisme. Alors quand on a passé 360 jours de l’année sous un ciel gris, on rêve plus de palmiers que de plages de galets. Bulgarie ou Bali, le choix est vite fait. Et pourtant, après avoir parcouru quelques destinations plus qu’exotiques et à l’opposé de notre chère continent, sachez qu’il existe des coins de paradis européens qui valent largement les 24h de vol. Au cas où vous en doutiez, direction le sud du Portugal.
Pour rejoindre le sud deux options s’offrent à nous. La facilité en partant en avion jusque Faro ou Lisbonne (2h10 de vol environ) ou alors l’aventure en voiture. C’est la seconde option que nous avons choisi. 10h de route pour rejoindre Faro mais surtout la possibilité de s’arrêter où et quand on le veut. Et c’était là tout le concept de notre voyage: le no-plan. On ne savait pas où on allait dormir ni les endroits que nous allions visiter, en fait on ne savait pas grand chose. On se laisserait guider par le vent et surtout par nos envies. Après des mois de vie très rythmée avec des millions de to-do list à cocher, cette fois je voulais que mes vacances soit « à l’arrache », dans la désorganisation la plus totale, ou presque.
Trop impatients d’atteindre l’Algarve, nous avons donc fait le trajet d’une traite. Une bonne playlist, une voiture confortable, un co-pilote avec de l’humour et on ne voit pas le temps passé.
Mi juin, très peu de monde sur la route, à peine deux pleins d’essence et une dizaine de péages de quelques centimes, finalement ce n’est pas si désagréable les trajets en voiture. S’arrêter prendre l’air, acheter des Haribo au km130 puis des petits Lu aux pépites de chocolat au km240 c’est quand même un sacré luxe, qu’on se le dise.
Le GPS nous indiquait une arrivée dans approximativement 2h, les choses sérieuses allaient donc pouvoir commencer. N’y voyait aucun placement produit fructueux mais c’est sur booking que nous avons réservé la plupart de nos logements. Après avoir inspecté airbnb de fond en comble, c’était finalement pratiquement le même prix pour la nuit et on était sur de ne pas trouver de poils dans nos draps, quelle chance (je parle avec expérience) !
En quelques clics notre premier logement était donc réservé et on avait aucune idée de l’endroit. Vraiment, aucune… Une fois notre MINI Countryman garé et les pieds dans l’hôtel, j’avais l’impression d’être une de ces touristes à Ibiza dans une émission 50minutes Inside. Le karma venait de me faire payer le moustique qui avait perdu la vie entre mon pare-brise et mon essuie glace il y a 3 heures.
Tongues qui trainent et slap qui claquent en cacophonie sur le béton luisant, un remake des Tuche mais en pire. Moi qui voulait du wild, j’étais servie à peine arrivée. Notez bien, Albufeira, à rayer de votre prochain road trip si vous rêvez de tranquillité et de simplicité. Si par contre vous rêvez de Las Vegas toutes les nuits, go for it. Je sais, je suis censée vous vendre la destination mais c’est pour le suspense croyez moi, parce que le deuxième stop n’a rien à voir !
L’avantage de bouger en voiture c’est qu’on était totalement libres dans nos déplacements. Check out done, on rêvait de ces petites criques désertes qu’on avait vu en tapant naïvement Algarve sur Google. Armaçao de pêra est alors apparu sur notre itinéraire comme une revanche de la vieille. Je ne saurai pas vous dire comment nous avons fait pour tomber sur cet endroit plutôt qu’un autre mais à force de suivre des panneaux « Praia de », nous avons atterri au bout d’une impasse qui donnait sur un superbe hôtel 4* en bord de falaise. On était bien loin de la famille Tuche ou alors Tuche 3… quand ils ont fait fortune.
La photo parle d’elle même. Cet endroit était incroyable. Avec un peu de culot nous avions traversé le jardin de l’hôtel Pestana Viking, enjambé une barrière, marché quelques mètres dans la terre et étions tombé nez à nez sur cette beauté. Ça y est, les vacances pouvaient débuter. Falaises, eau turquoise, pas un touriste à l’horizon, le kiff. Il ne manquait plus qu’une petite droite qui ouvre et ça aurait été parfait. Pour tout vous avouer, on est resté pas mal de temps sur cette plage à se dire qu’on avait de la chance d’être là et surtout d’être en vie pour voir ça. De l’autre côté de la falaise il y avait une plage qui semblait presque secrète tellement elle était peu peuplé (peut-être va-t’on me faire la peau après vous l’avoir révélé ici mais tant pis je prend ce risque pour vous). Mon iPhone indique l’adresse suivante « Escadinhas da Cova Redonda, Lagoa », je vous laisse la chercher.
Après avoir lézardé sur cette plage, ma manie à vouloir toujours faire 1 million de chose m’a repris et j’avais envie d’aller observer les environs. Direction donc Carvoeiro, un petit village super mignon dont la plupart des habitations surplombent la mer. On aurait dis que le temps s’était arrêté, j’ai vraiment aimé cet endroit.
Et comme on avait adoré la première plage et que nous étions un peu morts de notre voyage, on a décidé de retourner à quelques km de là, à Armaçao de pêra, de prendre un hôtel là bas et de pic-niquer sur la plage le soir pendant le sunset. Je pense qu’au mois de juillet/aout c’est impossible mais en juin, nous étions deux sur la plage. C’était fou. On ne voyait pas le soleil se coucher dans la mer puisqu’il était à l’ouest mais la couleur du ciel était folle. Vraiment, à faire si vous aimez le calme et vous sentir vivant.
Le lendemain, le Portugal a continué de nous surprendre. Comme de bons touristes, nous cherchions des trucs cool à faire ou à voir sur Google.
D’abord emmenés dans le coin touristique de Portimao par le GPS, j’étais pas hyper convaincue du lieu. Buildings, parasols alignés sur la plage et chemin tout tracé dans le sable. Il y a quelques années j’aurai adoré cet endroit mais pas cette fois. Cette fois, j’étais plutôt dans un mood « posez moi sur un rocher avec rien autour et venez me chercher dans 3 semaines ». Je voulais de l’authentique, être en pleine nature et m’éloigner des sentiers balisés que je prend bien trop souvent le reste de l’année.
On a alors roulé à nouveau, aperçu un chemin de terre qui avait l’air d’être régulièrement emprunté mais pas trop et nous sommes arrivés à Bali façon portugais. C’était dingue. Une fois encore mon Iphone a identifié le lieu comme étant Ponta joao de Arens mais je n’ai aucune certitude sur le fait que ça soit la bonne adresse, à vos risques et perils bande de baroudeurs.
Je pense que c’est de loin l’endroit que j’ai préféré, j’aurai voulu camper là et y rester quelques mois. C’était paisible et beau. Peut-être qu’en plein été cet endroit n’a rien de paisible mais disons que nous avons eu de la chance.
Nous avons ensuite découvert d’autres plages comme celle de Santa Maria avant de partir direction Sagres pour un peu de cryothérapie/surf. Eau à 13 degrés, c’est peut-être l’une des seules choses que j’ai a reproché à cette destination: la baignade est compliqué peu importe la période de l’année.
Sagres apparait comme étant le bout du monde puisque c’est un morceau de terre qui se détache du reste des côtes et dont les falaises sont vertigineuses. C’est aussi le QG des surfeurs puisque de nombreux spots de surf y sont recensés. Pas de chance, les conditions n’étaient pas vraiment au rendez vous et la plupart des spots étaient flat. Après avoir checké Beliche, j’ai finalement atterri à Praia da Cordoma. C’était vraiment pas clean mais une bonne ambiance à l’eau et un paysage pas degueu m’ont fait y rester 2 heures.
Avec 26 degrés dehors, je ne vois pas comment j’aurai pu enfiler une 4/3 sur le parking ou alors j’aurai certainement fini comme un cochon sur sa brochette, grillée. J’ai fais honneur à mes racines Chti et sans réfléchir, j’ai sauté dans l’eau en 3/2.
Bon d’accord, j’ai béni l’option spotify de la MINI et ma playlist reggae sur le retour qui m’ont vite fait oublier que j’avais perdu 3 orteils dans l’eau froide.
La voiture était blindé de jouets. Planches de surf, knee pads et skates en tout genre. On avait repéré un spot sympa pour faire du skate à Sagres. Et on a vite été récompensés du taux de risque de mort de 90% (au vu de la pente) qu’on avait pris puisqu’on est tombé sur un restaurant incroyable. A noter dans votre to do list de roadtrip: manger un chili vegan chez the Hangout.
Cela faisait déjà une bonne semaine que nous étions sur la route et comme il nous restait 4 jours de vacances et que je rêvais d’aller à Nazaré (spot mondialement connu pour ses grosses vagues l’hiver) nous avons passé les derniers jours à remonter la côte ouest et visiter les spots de Lisbonne, Cascais, Ericeira, Santa Cruz, Peniche et supertubos pour remonter jusque Nazaré. Très différent de l’Algarve mais à voir ! On y a malheureusement pas passé assez de temps pour vous donner un avis détaillé sur ces endroits mais je suis rentrée avec un nouveau goal pour l’année 2019 : aller voir les grosses vagues de mes propres yeux à Nazaré.
Et comme je vous ai convaincu de revendre vos billets pour les Maldives, on se retrouve là bas ?
Merci MINI pour ce bolide qui nous a permis de passer de super vacances. Retrouvez toutes mes aventures sur instagram.