Il existe beaucoup de paramètres importants pour être performant à l’eau, sur un skate ou sur la neige. Personne n’est passé à côté des campagnes de pub sur l’importance de manger sainement. Mais si bien manger est important, bien dormir l’est tout autant et d’autant plus quand on pratique un sport extrême comme le surf ou le snowboard. Docteur Allons rider s’est penché sur la question pour tenter de rendre votre quotidien de sportif  qui profite de la vie, meilleur. 

Vous vous souvenez de ces soirées où votre grand frère avait le droit de regarder à la TV « plus belle la vie » 15 minutes de plus que vous avant d’aller dormir parce qu’il était plus âgé. Ça vous paraissait tellement injuste et ces 15 minutes interminables. Mais vos parents avez raison et ça vous a certainement valu de lui mettre sa raclée en course de sac poubelle le lendemain.
Si se coucher tôt est primordiale chez les enfants dû à leur fort besoin en sommeil, chez les adultes, ce paramètre n’est pas à négligé et on a trop tendance à oublier de prendre soin de soi à ce niveau là.
Une soirée de dernière minute chez Teddy, un skype avec ta meilleure amie qui vit en Australie ou une étape du world tour à 4h du matin, notre sommeil est souvent le dernier que l’on ménage et qui pourtant peut avoir des conséquences importantes dans notre quotidien, sans même parler de sport.

On pense souvent que se coucher tôt c’est être une poule ou que c’est réservé aux bébés ou aux nolife. Finalement pas tant ! C’est ceux qui somnoleront la moitié de leur journée dû à un manque de sommeil qui seront des nolife. Trop fatiguée pour faire des blagues, pour manger avec ses amis en dehors du bureau parce qu’il faut marcher et que c’est la flemme, en plus il pleut… ou même pour faire ses courses quitte à manger des pates again and again.
Dans ces cas là, on entre dans un cercle vicieux. On se couche tard, on se lève tard, et le soir suivant on arrive plus à dormir. Puis en plus, t’as lu sur pinterest la phrase hyper intelligente sur fond blanc typo manuscrite « m’en fou, je dormirai quand je serai mort ».

Et c’est là que vous nous dites, bon docteur Allons rider, c’est quoi tes tips ? 

Oui, ce n’est pas toujours agréable d’aller se coucher à 22h alors qu’il y a une super soirée avec tous tes potes, t’es jeune, t’as envie de vivre quoi ! Comme tout le monde finalement.
Mais c’est encore pire si tu es surfeuse ou snowboardeuse, et c’est là que va s’attarder notre article.

Bien dormir pour un sportif est vital. Déjà parce que cela lui permettra d’être au mieux de sa forme lors de l’épreuve physique mais aussi et surtout de récupérer pour enchainer sur la suivante sans se blesser !
Une étude a prouvé que les athlètes dormant moins de 8h par nuit ont 1,7 fois plus de chance de se blesser car leurs courtes nuits les empêchent d’avoir une récupération optimale et donc une fatigue musculaire plus grande, source de blessures.
Marion Haerty, championne du monde de snowboard freeride nous explique que, pour elle, le sommeil c’est primordiale : « J’essaye d’être un maximum à l’écoute de mon corps après l’avoir tordu dans tous les sens pendant des années entre le skate, le wake et le snow, ne pas mettre de réveil en me couchant tôt quand je suis en période intensif d’entrainement fait partie du programme, le repos est important pour ma part. »

Comme elle l’évoque, écouter son corps est le meilleur moyen d’être en pleine forme et cela passe par le réglage de votre horloge biologique. Certains sportifs ont besoin de plus de sommeil que d’autre mais il est important de respecter des heures d’endormissement et de réveil pour ne pas être décalé et donc perdre en heure de sommeil.
Marion nous avoue : « Je suis normalement une grande marmotte, si je n’ai pas mes 9h de sommeil je marche au ralenti, après les courses ca peut m’arriver d’enchainer 12h de sommeil ! ».

Souvenez vous de votre état en cours de philo quand vous aviez envoyé des texto toute la nuit à votre date et retranscrivez cet état, les pieds sur un snow face à une pente vertigineuse ou seule au pic face à une vague de plus de 2m50. Il est clair que dans certaines situations, nous n’avons pas le droit à l’erreur et Pauline Ado, surfeuse pro, le vit à chaque entrainement. Mais encore faut-il arriver à mettre la pression de côté pour s’endormir.
« Bien dormir avant une session de surf ou une de mes compétitions c’est primordiale. Ça m’arrive de faire des nuits blanches mais elles sont loins d’être une partie de plaisir… enfin c’est parfois l’occasion de regarder des compétitions en live à l’autre bout du monde. Il faut savoir tirer le positif de chaque situation. Et quand j’ai mal dormi, je fais des siestes. Cela m’arrive plus souvent dans les pays chauds d’ailleurs. Cela me permet de faire une sorte de reset et de re-attaquer la deuxième partie de journée plus fraîche. En compétition, on est sous tension donc cela permet de reposer un peu son organisme pour se re-concentrer sur la suite ».
Marion a le même problème : « J’essaye de bien dormir avant la nuit précédente de la compétition, c’est la guerre dans ma tête avant une course je ne dors pas beaucoup, j’ai beau faire de la méditation, yoga, lecture, verre de vin rouge… je repasse mon run en boucle toute la nuit et cette fatigue me met dans un état second de concentration pour l’essentiel, ma descente ».

Si s’endormir en ayant plein de choses parasites en tête n’est pas évident, voilà quelques astuces pour être sur d’avoir un sommeil réparateur.

Premièrement, il est bon de ne pas s’entrainer trop tard le soir. En effet l’entrainement réchauffera votre corps et retardera l’endormissement et ce n’est pas bon du tout. En retardant l’endormissement, on diminue le sommeil essentiel du début de nuit, c’est à dire le sommeil lent profond, très récupérateur.
Si vous passez vos nuits à côtés de sportifs, vous avez du vous en rendre compte. Quand ils s’endorment, ils relâchent leur muscle et ca provoque comme des spasmes dans le lit. Ce n’est pas agréable pour la personne qui essaie de dormir à côté, mais pour le sportif cela signifie qu’il entre dans une phase de sommeil profond et que son corps se détends. Il va produire alors beaucoup d’hormones de croissance, relaxer ses muscles et son excitation cérébrale.
Il est donc meilleure de faire du surf en fin d’après midi plutôt qu’au sunset avant d’aller vous coucher.

Deuxièmement, il ne faut pas trop manger avant de dormir. Donc adieu le mcdo du soir après la session ou en rentrant d’un week-end dans les pyrénées ! Manger trop de protéines vous empêchera de dormir car la digestion prendra part de votre corps.

Il faut aussi que votre chambre ne soit pas trop chaude. On vous connait les surfeuses frileuses qui sortent de leur session de surf complètement gelées et qui à peine arrivées chez elles vont mettre le chauffage à fond dans toutes les pieces de la maison. Mauvaise idée ! Vous allez vous réveiller en sueur et la température de votre corps ne sera pas optimale pour une bonne recup.

Avoir des rituels d’endormissement du type musique douce ou câlin au chat pour éviter les nuits blanches. « Mmmmhhh la dernière nuit blanche est la soirée que nous avons effectuée au Japon à Hakuba en veille de départ, très mauvaise idée, j’ai laissé la moitié de mes affaires dans la chambre, faillis raté mon bus, mon retour en France était une catastrophe ! » nous raconte Marion, championne de snowboard.  Pauline, elle, décroche de son téléphone le plus possible: « j’essaie de m’éloigner des écrans le plus possible avant d’aller me coucher et j’opte plutôt pour de la lecture. Je lis beaucoup en déplacement et en compétition. Je fais aussi de la relaxation avant de m’endormir, cela m’apaise. »

Et surtout, ce qui nous semble le plus logique: avoir un bon lit ! On a tendance à ne pas vouloir changer nos habitudes et garder notre matelas ou le meme oreiller pendant des années parce qu’on l’aime trop. Mais c’est un tort. C’est comme si vous alliez surfer avec une vieille planche qui prend l’eau, votre session ne serait pas folle. C’est pareil avec votre literie. Chez Allons rider, on a opté pour les dernières technologies dédiées aux sportifs de chez Eve matelas et on est beaucoup plus productifs à l’eau et en dehors, la preuve là on se prend pour Jammy de C’est pas sorcier…
Plus sérieusement, des chercheurs ont prouvés que les sportifs dorment moins bien en dehors de leur lit habituel. Raison de plus pour bien le choisir et y rester un max de temps ! Partages tes nuits avec Eve, ça ira bien mieux après.

Enfin sachez que peu importe votre niveau, le sommeil est important puisque le sportif pro aura de lourdes charges d’entrainement à supporter tant dis que le sportif amateur devra coupler ses entrainements avec sa vie quotidienne. Et on le sait, certains passionnés, passent autant de temps à l’eau que certains pro, raison de plus pour prendre soin de vous comme une athlète !