Aelan Vaast n’a que 11 ans et a déjà pourtant tout d’une surfeuse confirmée. D’abord un peu timide puis souriante, elle nous a rejoints sous la pluie à la Beach house à Anglet, une fleur dans les cheveux et une board sous le bras. Cadette d’une famille de surfeurs, son grand frère Kauli fait déjà figure d’espoir du surf tahitien et son petit frère Naiki a déjà surfé Teahupoo. Ajoutez à tout ça un papa surfeur et vous savez de quoi on parle à l’heure des repas chez la famille Vaast.
Tahiti fait rêver bon nombre de surfeurs et Aelan n’a pas l’air d’y être malheureuse. « On habite en face de la mer et on doit prendre le bateau pour aller surfer. Mon spot préféré c’est Te ava iti parce que c’est que des droites et c’est là-bas que j’ai eu mon premier tube. J’ai de la chance, on surf ce spot presque tous les jours avec papa et mes frères. J’ai appris à surfer sur les plages mais je préfère quand même les récifs parce que quand j’ouvre les yeux au canard, c’est trop beau je vois du bleu partout et pas du noir. «
Pour elle, le surf c’est une question de partage. Ses meilleures sessions elle les doit à son papa, Gaël, qui l’emmène surfer dès que les conditions sont adéquates. Du haut de ses 11 ans, elle n’a peur de rien en surfant des vagues de 2m à Vaira’o. Mais par prudence, son papa lui fait porter un casque lorsqu’elle est à Teahupoo. « Le spot qui me fait le plus peur c’est Teahupoo je crois. C’est une grosse vague mais j’y suis déjà allé plusieurs fois quand c’était plus petit et que ça ouvrait. La sensation est vraiment super. » Elle avoue vouloir se placer dans le tube dans quelques années et prouve ainsi sa compétitivité.
En effet, comme Maud Lecar, son idole, elle aimerait en faire son métier. « Je sais qu’un jour je devrai partir de Tahiti, pour les compétitions, pour voyager, progresser et trouver des sponsors. J’adore cet endroit mais j’en ai pleins d’autres à découvrir. » Trouver des sponsors est difficile lorsque l’on habite au bout de la planète, c’est pourquoi la médiatisation est importante. Et sa maman, Nathou, l’a bien compris. Elle gère d’une main de maître son compte sur instagram @aelanvaast.
Les garçons sont bien plus souvent médiatisés que les filles, mais cela n’enlève en rien à leur talent. Elle nous évoque son regret de ne pas surfer plus souvent avec des filles : « Des fois je suis la seule fille dans l’eau ! Il n’y a qu’en compétition que je suis avec des filles mais elles sont beaucoup plus grandes. Je suis jamais dans ma catégorie, je suis toujours en moins de 14 ou 18 ans. » Mais cela ne l’empêche pas de gagner puisqu’elle a remporté une compétition l’année dernière en moins de 14 ans.
Aelan est un réel diamant brut Tahitien a qui l’on souhaite de rêver de surf encore très longtemps.