Alors qu’hier se déroulait la finale du Fiji pro qui comparé Johanne Defay à Carissa Moore, tous les medias sociaux était penchés sur une toute autre surfeuse : Bethany Hamilton.
Célèbre surfeuse hawaiienne rescapée d’une attaque de requin à 13 ans, Bethany n’a jamais refusé de croire en ses rêves et elle prouve aujourd’hui à tous que la volonté est reine.
Enfin, cette histoire on l’a connais tous, tapez son nom sur google et vous aurez toute l’historique de sa vie.
Lundi, elle a éliminé à deux doigts des quarts de finale, Tyler Wright, l’actuelle numéro 1 mondiale. Et cela a déchainé internet. Car oui, Bethany est épatante. Elle surf mieux que bon nombre de surfeurs, elle a du style et sait se montrer puissante. Et pour la peine, elle a eu le droit à de nombreux articles dans l’obs, l’équipe, ou encore le parisien.
Quand ces médias n’évoquent que très rarement nos surfeuses préférées dans leur papiers, pour Bethany c’est différent. C’est une rescapée ! Elle n’a qu’un bras ! Vous imaginez le titre ?
« La surfeuse Bethany Hamilton, privée d’un bras, élimine Tyler Wright » ça en jette non ?
A la redaction ici, on s’est levés du mauvais pied. C’est pas comme ça qu’on veut entendre parler de notre muse. Elle inspire, beaucoup, et surtout du respect. Mais elle se bat à juste titre.
As t’on besoin de rappeler sans cesse pour attirer le lecteur qu’elle n’a qu’un bras, qu’un requin lui a sauvagement déchiré ? Certains diront oui, c’est la mode. Bientôt la sortie du film « In the deep » avec Blake Lively. Les requins ça fait peur, ils nous ont arrachés bon nombres de vies, mais si celle de Bethany est presque intacte, ça ne fait pas d’elle une bête de foire.
En fait, ce qu’on regrette c’est qu’on ait besoin de dire qu’il lui manque un bras pour évoquer ses performances. A Fiji, elle est l’une des rares à avoir chercher le tube pendant que les autres se contentaient de mettre des rollers. Alors pourquoi ne lisons-nous pas « Bethany Hamilton, reine du tube à un bras ! »
Nous ne nions pas qu’elle mangera du chocolat plus difficilement que nous, qu’un chat sans patte est un chat sans patte, que pas de palais pas de palais mais merde changez vos titres.
Du coup, tout ça m’amène à parler de son bras, pardon. Dessinons le plutôt.
Crédit photo: WSL
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