Quelques trucks qui grincent sur le coping en fer, des roulements qui n’ont jamais fait autant de tours sur eux-même, une multitude de possibilités de rider, mais aussi de s’éclater sur un bitume tout aussi bouillant que le public, et surtout beaucoup de style. Quand on assiste au Redbull Bowl Rippers, on s’en souvient. Non seulement parce que la crème de la crème du skate se retrouve dans un même skatepark pendant 2 jours mais aussi parce qu’on ne fait pas de crème sans casser des oeufs. Et c’est assez impressionnant.
Par chance, Motorola nous a convié à nous y rendre pour y capturer un maximum d’images. Retour sur l’événement skate qui a marqué nos esprits.
A première vue, on se croirait aux states. Le bowl a été complètement repeint, les juges sont hissés sur leur chaises blanches, les speakers déchainés, un gros 4×4 Redbull monte la garde et les spectateurs sont très stylisés. On ne ressent pas de pression, mais plutôt beaucoup d’excitation de la part des skaters qui courent partout autour du bowl en attendant leur tour. Alors que nous, en zone presse, on boit (du Redbull organic) et on s’imagine, là bas, à leur place l’instant de quelques secondes avant que le speaker ne nous rappelle à la réalité.
Imaginer quelques instants l’adrénaline qu’ils peuvent ressentir une fois lancés dans ces courbes, acclamés par le public Marseillais, cerveaux probablement déconnectés.
Le local Vincent Matheron, lui, n’a pas eu de mal à déconnecter son cerveau en finale de la compétition pour balancer des tricks à la hauteur du level de ses trois concurrents brésiliens (Murilo Peres, le skater aux 9 médailles X-Games et les tout-juste-majeur Luiz Francisco et Pedro Barros) et de deux américains (Chris Russell et Kevin Kowalski). Un pari perdu plus tard, il finira, avec le sourire*, sur la 5ème marche du podium devancé par le gagnant Pedro Barros. *sanglant du Joker dessiné sur le visage
Mais si à Marseille on a l’habitude de soutenir les skaters lors de cet event qui fête sa troisième edition, ça en est tout autre pour les skateuses.
« Jamais deux sans trois » n’est pas au goût de Redbull et ça ne nous étonne que très peu au vu de l’image fun et désinvolte de la marque qui joue bien souvent sur le terrain de l’inattendu. Deux éditions sans skateuses ont suffit à Redbull pour les faire intervenir lors de leur troisième volets. Et les filles ne sont pas là pour jouer les pompom girls…
Au programme, 12 nanas talentueuses venues s’affronter les unes contre les autres mais toujours avec une certaine solidarité. Sur la rampe de lancement, pas question de passer son tour, elles y vont franco et savent exactement ce qu’elles font.
Chez les françaises on ressent une certaine pression. Probablement celle de voir débarquer 10 skateuses du monde entier venir déchirer leur home spot. Pour la locale Maya Jacquemin c’est « formateur de skater entourée de pro ». Et pro, c’est le mot.
Parmi les skateuses, une icône de la discipline: Lizzie Armanto. Cette skateuse originaire des Etats Unis s’était faite remarquer trois jours plus tôt pour avoir été la première femme à skater le looping 360° de Tony Hawk. Rien que ça.
Mais ce n’est pas tout puisque Brighton Zeuner était aussi de la partie. A seulement 14 ans, elle est la plus jeune médaillée de l’histoire des X-Games. Nous l’avons rencontré.
Salut Brighton, comment tu te sens aujourd’hui ?
Je dois dire que je suis plutôt nerveuse parce que ce n’est pas une petite compétition mais je suis toujours comme ça lors des contest. J’ai surtout super hâte de skater ! Et puis, j’ai de la chance cette fois je ne suis pas jet lag puisque j’étais en Suède juste avant.
Que fais tu pour te détendre quand tu es nerveuse ? As tu des rituels ?
Et bien quand je suis nerveuse, j’essaie de penser à autre chose, je ne sais pas trop… J’essaie de me détendre en skatant mais ça craint parce qu’au final je suis stressée pour la competition mais il n’y a qu’en skatant que je peux être detendue. Alors bah j’attend mon tour nerveusement… Mais quand je suis dans le bowl ça va beaucoup mieux !
Tu n’étais jamais venue à Marseille, que penses-tu du bowl ?
Oui c’est la première fois que je viens ici et je trouve le bowl différent de ce que j’ai l’habitude de skater. Mais je pense que c’est une bonne chose ! C’est important pour les skaters de pouvoir s’adapter à de nouveaux skateparks comme celui là et c’est plutôt amusant de tester de nouvelles choses donc oui… c’est très différent mais c’est fun !
Pour la première fois, le Redbull Bowl Rippers ouvre la compétition aux nanas. Qu’est ce que tu penses de ça ?
Je trouve ça super cool qu’ils commencent à mettre le skate féminin au même niveau que les mecs parce que les filles se donnent autant que les gars. Puis j’ai beaucoup de potes skaters qui trouvent ça bien, ils aiment bien quand une nana vient skater avec eux. Ça apporte de la visibilité au monde du skate féminin, c’est génial pour la future génération !
Cette après midi c’est juste un entrainement pour les filles, demain seulement les choses sérieuses démarrent. Quels sont tes objectifs ?
Je vais juste skater et tenter de m’amuser. Je n’ai pas envie de me mettre la pression sur les épaules, je vais juste skater et voir ce que ça donne. Et puis, la France c’est super beau, c’est cool de pouvoir skater ici et d’aller à la plage en suivant. Tu vois, juste du fun.
Fun, c’est le mot qui résume plutôt bien ce contest organisé par Redbull. Tous les athlètes sont à fond et on ne s’ennuie pas une seule seconde. On redoute même le moment où l’envie d’évacuer les litres de Redbull engorgé va se faire sentir. Tout ce qu’on a à faire est d’ouvrir grand les yeux, moto g6 à la main.
Finalement, c’est la Brésilienne Yndiara Asp qui prend la première marche du podium chez les filles. Elle devance ainsi Brighton Zeuner et l’Australienne Poppy Starr Olsen sur ce légendaire Bowl du Prado. Tandis que les Françaises Maya Jacquemain et Alice Attali terminent respectivement cinquième et sixième.
En tout cas nous on resterait bien un jour de plus que l’effervescence redescende pour pouvoir tester le bowl. A votre avis, on a résisté ?
Merci Motorola pour cette super expérience. Retrouvez toutes les infos du Moto G6 par ici.
Photos: Lucas Cerri et/ou prise avec le moto G6.